Le livre « Change Your Diet, Change Your Mind » de Georgia Ede est un ouvrage paru en janvier 2024 qui propose un plan pour améliorer l’humeur, surmonter l’anxiété et protéger la mémoire grâce à des choix alimentaires éclairés.
Pourquoi un second article sur la nutrition sur GDT, après celui consacré au microbiote intestinal ?
C’est un sujet d’importance pour une personne qui veut optimiser sa gestion de tâches et son actions, car nous ne sommes pas un cerveau tout seul hors du corps : nous sommes un ensemble conscient et corporel, donc la manière dont nous nous alimentons joue forcément un rôle très important sur notre façon de concevoir notre action et de l’exécuter.
C’est pourquoi nous avons trouvé utile d’examiner les propositions parfois controversées de l’ouvrage du Dr Ede, qui nous sert ici de fil rouge en les critiquant au besoin et en essayant d’aller plus loin.
Présentation du livre
Le livre « Change Your Diet, Change Your Mind » de Georgia Ede vise à remettre en question les croyances traditionnelles sur la nutrition et la santé mentale. À travers « des recherches approfondies et des expériences cliniques », l’auteur propose une approche pour améliorer notre bien-être mental en modifiant nos habitudes alimentaires.
Le Dr. Ede, psychiatre formée à Harvard, met en lumière la connexion essentielle entre ce que nous mangeons et notre santé psychologique.
Ce n’est pas une idée totalement nouvelle, puisque Hippocrate disait déjà en 460 avant notre ère que les aliments sont la première médecine.
L’importance de la nutrition dans la santé mentale
On le sait, la nutrition joue un rôle de tout premier plan dans notre santé mentale. Les aliments que nous consommons influencent directement notre humeur, notre niveau d’anxiété et notre capacité cognitive. Des études montrent que certains nutriments, comme les acides gras oméga-3, les vitamines B et les minéraux, sont essentiels pour maintenir un bon équilibre émotionnel.
En adoptant un régime alimentaire riche en nutriments, nous pouvons non seulement améliorer notre santé physique, mais aussi renforcer notre résilience mentale. La consommation d’aliments transformés et de sucres raffinés, en revanche, peut nuire à notre bien-être psychologique, aggravant des problèmes comme la dépression et l’anxiété.
« La vérité sur la nutrition est simple : ce que nous mangeons détermine notre état d’esprit. Si nous voulons changer notre esprit, nous devons d’abord changer notre régime. » explique Georgia Ede.
La crise mondiale de la santé mentale
Nous faisons face à une crise mondiale de la santé mentale sans précédent. Près d’un milliard de personnes souffrent de troubles mentaux dans le monde, et cette situation s’aggrave chaque jour. Les adolescents et les jeunes adultes sont particulièrement touchés, avec un taux alarmant de dépression, d’anxiété et de troubles divers comme le TDAH.
Les conséquences de cette crise vont au-delà de la souffrance individuelle. Elles affectent également nos sociétés en entraînant des coûts économiques considérables. Il semble donc important de prendre des mesures pour inverser cette tendance et pour cela, il est essentiel d’explorer les racines de ces problèmes.
A l’origine des problèmes de santé mentale
Les problèmes de santé mentale ne sont pas simplement le résultat de facteurs génétiques ou environnementaux. De nombreux experts estiment que la détérioration de notre régime alimentaire est un facteur clé. En effet, une alimentation pauvre en nutriments peut entraîner des déséquilibres chimiques dans le cerveau, aggravant ainsi les troubles mentaux.
Or les habitudes alimentaires modernes, souvent basées sur des aliments transformés, contribuent à cette crise. Les recommandations nutritionnelles traditionnelles, malgré leur bonne volonté, ont souvent échoué à adresser le lien entre alimentation et santé mentale, laissant de nombreuses personnes dans l’ignorance des effets de leur régime sur leur bien-être psychologique. Ce n’est pas parce que vous voyez marqué « D » sur un paquet de biscuits que vous réalisez que c’est un aliment qui n’est pas sain.
Qu’est-ce qu’un régime alimentaire sain pour le cerveau ?
Un régime alimentaire sain pour le cerveau doit répondre à trois critères essentiels. Tout d’abord, il doit nourrir le cerveau en incluant des quantités adéquates de tous les nutriments essentiels. Ensuite, il doit protéger le cerveau en excluant les ingrédients nuisibles. Enfin, il doit énergiser le cerveau en soutenant un métabolisme sain tout au long de la vie, en maintenant des niveaux de sucre et d’insuline dans des proportions convenables.
- Nourrir : Fournir tous les nutriments nécessaires, en mettant l’accent sur les aliments d’origine naturelle qui sont riches en nutriments.
- Protéger : Éviter les aliments contenant des ingrédients qui peuvent se révéler nocifs, comme les glucides raffinés et les huiles végétales.
- Énergiser : Maintenir des niveaux de glucose et d’insuline sains, en adaptant la quantité de glucides aux besoins de chacun
La viande : le super-aliment original ?
La viande est considérée par certains comme le « super-aliment » original. Elle fournit de nombreux macronutriments et micronutriments nécessaires au bon fonctionnement de notre corps. La viande est une excellente source de protéines de haute qualité, de vitamines (notamment la vitamine B12) et de minéraux (fer, zinc), c’est un fait bien établi. Elle contribue à un bon apport en nutriments essentiels, en particulier si l’on compare à des régimes végétaliens qui exigent parfois des compléments alimentaires (B12, par exemple).
Contrairement à une bonne partie des aliments d’origine végétale, la viande ne contient pas de substances qui interfèrent avec l’absorption des nutriments, indique Georgia Ede dans son livre.
Mais c’est un peu réducteur, car la qualité et la composition de la viande peuvent varier. : eneur en acides gras saturés, résidus de traitements vétérinaires tels que les antibiotiques, méthodes de conservation, ou tout simplement composition de la viande résultant du type d’alimentation de l’animal ou de ses conditions de vie. Un bovidé nourri en broutant l’herbe des prés sera toujours bien plus nutritif qu’un animal nourri entièrement au tourteau de sojà industriel.
La viande est généralement facile à digérer , même si cela dépend des personnes, de la qualité de la viande, de son mode de cuisson et de son contenu en matières grasses. D’une façon générale, on peut dire qu’elle aide à maintenir des niveaux d’insuline sains, sans provoquer de pics de glucose dans le sang.
D’après Georgia Ede, le cerveau humain a évolué pour tirer profit des aliments d’origine animale, ce qui rend leur consommation essentielle pour un développement et un fonctionnement optimal. Ce point de vue reste discuté dans le milieu scientifique. En effet, de nombreuses populations consomment peu ou pas de viande pour des raisons culturelles ou religieuses et ne développent pas pour autant d’anomalies cognitives, à condition d’avoir un régime équilibré et/ou de se supplémenter lorsque nécessaire.
Les arguments pro-viande sont évidemment battus en brèche par les tendances actuelles qui vont dans le sens du véganisme. Mais, si la démarche de renoncer aux aliments d’origine animale est louable pour des raisons liés à la souffrance des animaux, elle se heurte tout de même à un problème : l’être humain est omnivore et a évolué pour consommer notamment des produits animaux. De plus, les substituts artificiels à la viande n’ont plus aussi bonne presse qu’il y a quelques années : les faux steack ou les fausses saucisses sont en réalité des aliments hautement transformés qui n’ont pas nécessairement un bon impact sur notre santé. Faut-il privilégier sa propre santé au détriment de celle des animaux, ou l’inverse? Chacun fera son choix en conscience.
Enfin même si la viande est un « super-aliment » il ne faut pas occulter les autres facteurs importants pour une bonne santé : consommation de fibres, de vitamines et minéraux d’origine végétale, etc. L’alimentation doit être envisagée dans sa globalité : ni les aliments d’origine animale, ni ceux d’origine végétale n’ont le monopole de la « bonne » nutrition. L’équilibre, la diversité des sources alimentaires et la qualité (provenance, mode de production) restent les éléments clés d’une alimentation saine.
Les dangers cachés des graines, légumineuses, noix et graines
Bien que souvent considérés comme sains, les grains, légumineuses, noix et graines peuvent être bien plus problématiques qu’on ne le croit, estime l’auteur. Ces aliments contiennent en effet des antinutriments qui peuvent nuire à l’absorption des nutriments essentiels. Ce sont notamment les phytates, lectines et oxalates qui peuvent se lier à certains minéraux (fer, zinc, calcium) et en diminuer l’absorption.
Éviter ces aliments pourrait donc se révéler utile pour protéger la santé du cerveau, affirme le Dr Ede
Mais dans la pratique, cet effet négatif paraît exagéré car la plupart des gens, en particulier dans les pays où l’alimentation est variée, ne souffrent pas de carences dues aux antinutriments. De plus, la fermentation, la germination, le trempage ou la cuisson éliminent ou réduisent considérablement les antinutriments. Faire tremper les légumineuses et jeter l’eau de trempage avant de les cuire est une pratique courante qui aide à diminuer l’impact de ces antinutriments.
Leurs bienfaits nutritionnels sont donc généralement supérieurs aux inconvénients potentiels. Les légumineuses, graines et noix sont notamment des sources de fibres, de protéines végétales, de vitamines (vitamine E, groupe B, etc.) et de minéraux (magnésium, potassium…). De nombreuses études montrent que la consommation régulière de ces aliments est associée à une meilleure santé cardiovasculaire et métabolique (diminution du risque de diabète de type 2, de maladies cardiaques…).
Ajuster plutôt que supprimer
Dans certains régimes très spécifiques (régime cétogène, paléo strict ou en cas d’allergies ou d’intolérances), on peut effectivement limiter ces groupes d’aliments. Cependant, pour la majorité des gens, éliminer totalement les graines, légumineuses, noix et céréales de son alimentation n’est pas nécessaire et peut même priver l’organisme de nutriments bénéfiques.
Il est important de comprendre que l’équilibre alimentaire et la variété sont plus importants que la suppression totale d’un groupe d’aliments. Un médecin, le Dr Rafal dont on ne peut que louer la chaîne Youtube, nous racontait un jour le cas d’un bodybuilder venu en consultation, qui se plaignait de démangeaison terribles. Depuis plusieurs mois, ce personnage mangeait exclusivement des yaourts car quelqu’un lui avait dit que c’était bon pour la prise de masse. Il avait donc des carences importantes qui ont mis du temps à se manifester, puis du temps à se résorber. Aucun régime exclusif n’est bon pour la santé.
Santé du cerveau et inflammation
Les arguments qui relient directement la consommation des graines et des légumineuses à des problèmes cognitifs ou à une mauvaise « santé du cerveau » sont très discutés. Aucune preuve scientifique parfaitement établie ne recommande de supprimer complètement ces aliments pour améliorer ses performances cognitives ou réduire l’inflammation de manière systématique.
On peut même prétendre le contraire.
Plusieurs études montrent que les graines et les légumineuses ont un impact positif sur le cerveau :
- Un régime alimentaire comprenant des protéines végétales a été associé de manière indépendante à une amélioration cognitive après 1 an.
Source : étude « Impact de la consommation de légumineuses et de protéines végétales sur les performances cognitives des personnes âgées » - Une plus grande consommation de légumineuses et de fruits à coque a été associée à une plus faible probabilité de présenter une mauvaise santé, tant chez les personnes de poids normal que chez celles souffrant d’obésité ou de surpoids.
Source : étude « Consommation de légumineuses et de fruits à coque en relation avec l’état de santé métabolique« - les preuves suggèrent que les fibres alimentaires, les aliments fermentés et/ou leur combinaison dans le cadre d’un régime psychobiotique peuvent constituer une approche rentable et pratique pour améliorer le fonctionnement cognitif et émotionnel tout au long de la vie.
Source : étude de 2024 « Fibres et aliments fermentés : effets différentiels sur l’axe microbiote-intestin-cerveau« - Une étude publié en août 2024 a examiné les propriétés anti-inflammatoires et neuroprotectrices des composants alimentaires et des groupes d’aliments, en se concentrant sur les aliments entiers. Les principaux composants alimentaires présentant des avantages potentiels sont les fruits et les légumes (en particulier les baies et les légumes verts), les céréales complètes, les légumineuses, les poissons gras riches en oméga-3, les fruits à coque (en particulier les noix), l’huile d’olive et les aliments fermentés.
Ces aliments sont généralement riches en antioxydants, en fibres alimentaires et en composés bioactifs qui peuvent aider à moduler l’inflammation, favoriser la santé intestinale et promouvoir la neuroprotection.
À l’inverse, les aliments ultra-transformés, la viande rouge et les boissons sucrées peuvent être nocifs. Sur la base de ces données a été conçu le régime Brain Anti-Inflammatory Nutrition (BrAIN) qui est prometteur en tant qu’aide à la gestion des troubles mentaux et neurodégénératifs.
Source : étude « Un régime anti-inflammatoire et ses avantages potentiels pour les personnes atteintes de troubles mentaux et de maladies neurodégénératives – Une analyse narrative«
Le régime carnivore : une approche d’élimination ?
Le régime carnivore, qui consiste à consommer uniquement des aliments d’origine animale, peut sembler extrême, mais il présente des avantages uniques. En éliminant tous les aliments d’origine végétale, ce régime permet d’éviter de nombreux antinutriments et toxines présents dans les plantes, estime l’auteur de « Change Your Diet, Change Your Mind ».
Elle ajoute que ce régime peut également être un outil précieux pour identifier les sensibilités alimentaires et résoudre des problèmes de santé comme la constipation chronique et l’irritabilité intestinale. Pour ceux qui ont du mal à tolérer une variété d’aliments, le régime carnivore peut offrir une approche simple et efficace pour améliorer la santé.
Il faut cependant souligner que la science ne confirme pas toujours l’existence de « toxines » en quantités suffisamment élevées pour nuire à la santé de la plupart des individus. De plus, s’il est vrai qu’une diète hyper-simplifiée peut aider à identifier certaines intolérances, le régime carnivore néglige l’apport en fibres, vitamines, minéraux et antioxydants que l’on retrouve dans les végétaux et qui contribuent à l’équilibre nutritionnel et au bon fonctionnement de l’organisme.
L’idée selon laquelle ce régime résout automatiquement des problèmes digestifs n’est pas étayée par des preuves scientifiques solides, tandis qu’il a été assez bien démontré qu’une consommation exclusive de viande peut entraîner à long terme des carences ou des déséquilibres métaboliques, notamment en raison de l’absence de fibres et de la diversité insuffisante de micronutriments.
L’impact des aliments transformés sur la santé mentale
Les aliments transformés ont un effet néfaste sur notre santé mentale, affirme le Dr Ede. Leur consommation excessive peut entraîner des inflammations et un stress oxydatif, des facteurs directement liés à des troubles psychologiques. Les glucides raffinés et les huiles végétales, présents dans la plupart des aliments ultra-transformés, sont particulièrement problématiques.
Une étude récente a révélé que les personnes qui consomment régulièrement des produits transformés présentent des taux plus élevés d’anxiété et de dépression. Ces aliments perturbent l’équilibre chimique du cerveau, aggravant ainsi les symptômes de troubles mentaux préexistants.
En éliminant ces aliments de notre régime, nous pouvons non seulement améliorer notre santé physique mais également notre bien-être mental. Adopter un régime basé sur des aliments entiers et non transformés est essentiel pour restaurer l’équilibre émotionnel, estime le Dr Ede.
Mais cette position mérite d’être mise en balance avec d’autres points de vue. Bien que l’excès d’aliments transformés puisse sans aucun doute contribuer à des déséquilibres métaboliques et potentiellement influencer la santé mentale, il faut souligner que les troubles psychologiques trouvent souvent leur origine dans un ensemble complexe de facteurs génétiques, environnementaux et socio-économiques, et non dans un seul type d’aliment.
Les effets des glucides raffinés
Les glucides raffinés, présents dans de nombreux produits alimentaires modernes, sont rapidement digérés par l’organisme, provoquant des pics de glycémie. Ces fluctuations peuvent entraîner des changements d’humeur, de l’irritabilité et une fatigue mentale. Il est dont important de privilégier des sources de glucides complexes, comme les légumes et les fruits, qui offrent une libération d’énergie plus stable.
Les dangers des huiles végétales
Les huiles végétales, souvent utilisées dans les aliments transformés, sont riches en acides gras oméga-6. Un excès de ces acides gras peut provoquer une inflammation chronique, affectant négativement notre santé mentale. Il est préférable d’opter pour des graisses saines, comme celles trouvées dans l’huile d’olive ou les avocats, qui soutiennent la santé cérébrale.
L’impact de ces aliments sur les troubles cognitifs ou mentaux est-il réel ?
On sait de que les glucides raffinés et les huiles végétales de mauvaise qualité peuvent favoriser une réponse inflammatoire et accentuer le stress oxydatif, mais la corrélation entre leur consommation et l’apparition de troubles mentaux peut être exagérée si l’on ne prend pas en compte la qualité globale du régime alimentaire et du mode de vie (activité physique, sommeil, stress, soutien social).
Par ailleurs, même si une étude isolée peut suggérer un lien entre aliments transformés et taux plus élevés d’anxiété et de dépression, on ne saurait conclure à un lien direct de cause à effet sans une vision plus large des habitudes alimentaires, notamment la variété dans la consommation d’aliments entiers, la présence de fibres et la prise en compte de l’équilibre entre oméga-3 et oméga-6.
Enfin, si éliminer les produits transformés ultrariches en sucres ajoutés et en graisses de mauvaise qualité peut contribuer à une meilleure santé globale, la simplification du discours autour de la « restauration de l’équilibre émotionnel » grâce à l’exclusion systématique de certains aliments demeure réductrice, étant donné que la santé mentale se construit à la croisée de nombreux déterminants biologiques, psychologiques et sociaux.
Pour conclure sur notre amie Georgia
En résumé, le livre Change Your Diet, Change Your Mind » de Georgia Ede est intéressant dans le sens ou il montre bien le lien entre l’alimentation et la santé mentale. En revanche, il souffre d’un certain biais vis-a-vis de la consommation de viande qui semble pousser l’auteur à ignorer complètement ou à passer sous silence des dizaines d’études sur les bienfaits de l’alimentation méditerranéenne, plutôt pauvre en viandes. Ces dernières sont sans doute un aliment très important pour l’être humain mais il ne s’agit pas plus d’un « super-aliment » que les légumineuses et les graines ne sont toxiques pour le cerveau. Le « régime carnivore » n’est rien d’autre qu’un de ces régimes à la mode qui présent bien plus de risques et d’inconvénients. Cela dit, le véganisme peut aussi poser des problèmes. En tant qu’auteur de cet article, je peux moi-même révéler que j’ai consommé exclusivement une alimentation à base de plantes pendant 4 ans (il ne s’agissait pas de véganisme puisque je portais quand même des chaussures et un blouson en cuir) avant de tomber malade à répétition, ce qui m’a conduit à reprendre une alimentation variée après que l’on ait diagnostiqué des carences importantes. Il faut dire que je ne prenais aucun supplément. Je suis donc revenu à une alimentation bien plus variée et je suis beaucoup moins malade.
Mais l’ouvrage du dr Ede a eu le mérite de nous pousser à nous interroger sur ses affirmations, et à nous amener à écrire cet article qui illustre l’importance d’une approche raisonnée de l’alimentation. Merci donc à Georgia !
Conseils pratiques pour un régime alimentaire plus équilibré
Améliorer votre alimentation peut sembler complexe et difficile, mais de petits changements concrets peuvent déjà avoir un impact notable sur votre santé mentale. Voici quelques pistes pour vous accompagner pas à pas dans cette démarche :
- Éliminez progressivement les aliments transformés
Commencez par repérer les produits ultra-transformés et réduisez-en peu à peu la consommation. Prenez le temps de lire les étiquettes : si la liste des ingrédients est longue ou contient des noms imprononçables, mieux vaut vous en passer. - Privilégiez les aliments bruts et entiers
Orientez-vous vers des aliments simples et peu transformés, tels que les viandes, les poissons, les fruits et les légumes frais. En optant pour ces produits, vous misez sur la densité nutritive et limitez l’apport en additifs et substances indésirables. - Faites la part belle aux bonnes graisses
Intégrez dans vos repas des sources de lipides de qualité, comme l’huile d’olive, les avocats ou les noix. Ces graisses jouent un rôle fondamental dans le maintien de la santé mentale et soutiennent les fonctions cognitives. - Veillez à une hydratation adéquate
L’eau est indispensable au bon fonctionnement de l’organisme et du cerveau. Assurez-vous de boire régulièrement tout au long de la journée et limitez au maximum les boissons sucrées ou alcoolisées, qui peuvent nuire à l’équilibre général. - Soyez à l’écoute de votre corps
Chaque personne réagit différemment aux aliments. Tenez un journal alimentaire pour prendre note des plats consommés, de votre ressenti et de vos variations d’énergie ou d’humeur. Ajustez ensuite votre alimentation en fonction des observations que vous aurez faites.
Changer votre régime alimentaire est un puissant levier pour améliorer votre santé mentale. En éliminant les aliments transformés et en adoptant des choix alimentaires sains, vous pouvez réduire l’anxiété, améliorer votre humeur et renforcer votre résilience mentale.
Nous vous encourageons à mettre en pratique ces conseils et à faire des choix éclairés pour votre bien-être. N’attendez pas pour commencer ce voyage vers une meilleure santé mentale. Chaque petit changement compte et peut faire une grande différence.
Questions judicieuses
Quels sont les signes d’un régime alimentaire malsain pour la santé mentale ?
Les signes peuvent inclure des fluctuations d’humeur, de l’anxiété, de la fatigue chronique et des difficultés de concentration. Une alimentation riche en aliments transformés peut exacerber ces symptômes.
Comment savoir si je suis sensible à certains aliments ?
La meilleure façon de déterminer votre sensibilité est de tenir un journal alimentaire. Notez ce que vous mangez et comment vous vous sentez, puis éliminez les aliments soupçonnés pour voir si vos symptômes s’améliorent.
Est-il nécessaire de consulter un professionnel avant de changer de régime ?
Il est toujours recommandé de consulter un professionnel de la santé avant d’apporter des changements majeurs à votre alimentation, surtout si vous avez des préoccupations de santé mentale ou physique.
Quels aliments devrais-je privilégier pour améliorer ma santé mentale ?
Voici quelques exemples d’aliments souvent associés à une meilleure santé mentale, grâce à leur apport en nutriments essentiels et leur effet bénéfique sur l’organisme.
Les fruits et légumes, riches en fibres, vitamines et antioxydants, constituent le socle de cette approche : leurs composés bioactifs aident à combattre le stress oxydatif, à réguler l’inflammation et à nourrir le microbiote intestinal.
- Légumes à feuilles vertes (épinards, chou kale, blettes) : ils fournissent des vitamines (notamment la vitamine B9) et des antioxydants, qui favorisent la santé cérébrale.
- Baies (myrtilles, framboises, fraises) : bourrées d’antioxydants qui aident à protéger les cellules nerveuses du stress oxydatif.
- Légumineuses (lentilles, pois chiches, haricots) : riches en fibres, protéines végétales et nutriments comme le fer et le folate, essentiels au bon fonctionnement du système nerveux.
- Céréales complètes : grâce à leur teneur élevée en fibres et leurs micronutriments, elles participent à l’équilibre du microbiote et offrent un effet protecteur.
- Œufs : renferment des protéines de haute qualité et de la choline, un nutriment impliqué dans la production d’acétylcholine (un neurotransmetteur nécessaire aux fonctions cognitives).
- Poissons gras (saumon, sardines, maquereau) : riches en oméga-3, des acides gras qui participent au bon fonctionnement du cerveau et peuvent soutenir l’équilibre émotionnel.
- Noix et graines (noix, amandes, graines de lin, graines de chia) : source de graisses saines et de minéraux (magnésium, zinc) importants pour la transmission nerveuse et la régulation de l’humeur.
- Chocolat noir (70 % de cacao ou plus) : contient des flavonoïdes antioxydants et peut augmenter la production de sérotonine, hormone liée à la sensation de bien-être; mais à consommer avec modération tout de même !
- Aliments fermentés (yaourt, kéfir, choucroute, kimchi) : ils apportent des probiotiques contribuant à l’équilibre du microbiote intestinal, constitué d’une quantité colossale de micro-organismes dont l’impact sur la santé mentale est de plus en plus reconnu.
- Avocats : ils offrent des graisses mono-insaturées et des vitamines (notamment la vitamine K et certaines vitamines du groupe B) qui soutiennent les fonctions cérébrales.
- L’huile d’olive, surtout extra-vierge, contient des biophénols anti-inflammatoires bénéfiques pour la cognition
- Les herbes et épices (curcuma, gingembre, ail, etc.) offrent des composés antioxydants et anti-inflammatoires
- Une hydratation adéquate (eau, thé, café) soutient le fonctionnement cérébral.
Bien entendu, l’impact de ces aliments varie selon les individus, et leur consommation doit s’inscrire dans une alimentation équilibrée, complétée par d’autres facteurs de mode de vie comme l’activité physique, un sommeil de qualité et une bonne gestion du stress notamment grâce à la pratique de la pleine conscience.
Quels aliments devrais-je éviter ou limiter ?
Une forte consommation de viande rouge et de viande transformée est associée à un risque accru d’inflammation et de troubles cognitifs. Il ne s’agit pas de supprimer totalement la viande, loin de là, mais de la limiter, en choisissant de préférence de la viande de volailles (poulets élevés à l’air libre sans antibiotiques) et d’éviter les salaisons : jambon, saucisson etc.
La consommation d’aliments ultra-transformés, souvent pauvres en nutriments et riches en additifs, est corrélée à une hausse de l’inflammation, du risque de troubles digestifs et de problèmes de santé mentale. Mauvaise nouvelle, le fromage fait partie des aliments transformés donc on peut limiter sa consommation. Terminée la raclette ! Bon, une fois par an cela ne va pas liquéfier votre cerveau.
La consommation d’alcool est également associée à des troubles cognitifs.
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